CONNECTIVISME
Education

Le connectivisme, théorie de l’apprentissage (5/5)

Dans cette article, je vous parle d’une théorie de l’apprentissage qu’on appelle le connectivisme.

Le connectivisme, une nouvelle théorie de l’apprentissage ?

On la doit notamment à George Siemens et Stephen Downes en 2005. Il s’agit d’une théorie qui parfois n’est pas considérée comme une théorie d’apprentissage. En tout cas, parfois on dit la décrit plutôt comme une recontextualisation des théories de l’apprentissage dans l’ère numérique.

A mon avis, c’est vraiment une théorie de l’apprentissage. Je la vois comme une sorte d’évolution des
théories de l’apprentissage classiques et adaptée aux nouvelles réalités de la société du savoir et du
numérique. A mon sens, on ne nie pas l’existence des théories dites classiques. On dit jusqu’à l’heure actuelle le monde a changé, il est interconnecté et tout va plus vite.

Ainsi, ce qui était vrai hier qu’on ne  l’est pas forcément aujourd’hui et pour apprendre l’importance est vraiment  dans les réseaux de connexion.

Qu’est-ce que la théorie du connectivisme ?

Le seul moyen d’avoir des connaissances à jour et d’apprendre, c’est de se constituer des réseaux
de  savoir. Comme le dit cette citation :

Le savoir étant distribué à travers un réseau de connexions, l’apprentissage qui est un état constant consiste en l’habilité de se construire et de naviguer les réseaux.

En fait, pour Siemens et Downes, apprendre c’est un processus de mise relation de contacts et de sources d’informations  spécialisées.

Facebook, un exemple du connectivisme ?

C’est d’ailleurs ce qu’avait fait Mark Zuckerberg quand il a créé Facebook. Il avait un devoir d’art à rendre et il s’est dit que si on mettait tout le monde en relation, peut être qu’ils arrivaient à produire un bon devoir. Cette histoire est à vérifier mais me semble que c’est ça.

Le connectivisme et les réseaux de savoirs

Le connectivisme, c’est l’idée que confronter des avis et c’est le numérique qui permet de ça notamment de rassembler des sources spécialisées d’information. Et ainsi, d’avoir cette habilité de pouvoir prendre la décision de quelle information est fiable et de pouvoir juger aussi d’une source d’information. Alors, ça va nous permettre d’en retirer un apprentissage, une connaissance, une construction de la connaissance.

En fait, ce qu’on dit là, c’est que pour apprendre l’individu doit savoir identifier ses besoins de connaissances. C’est à dire qu’en fait on doit savoir, avoir une idée dont on a besoin de savoir. Et à partir de ça, de se constituer des réseaux de connaissances spécialisées.

C’est le principe d’une recherche documentaire, une recherche internet mais en réseaux et en coconstruction avec les autres via le numérique. Par exemple, si j’ai besoin de connaître les théories l’apprentissage, je vais me constituer un réseau de connaissances spécialisées sur le sujet. Grâce aux réseaux sociaux, aux personnes que je suis sur YouTube, aux sites de bibliothèques en ligne ou aux questions que je peux poser sur les forums etc. Je me fais mon réseau spécialisé et ensuite je vais juger de la pertinence et de la validité des sources de connaissances. Et en fonction de ça, je prends une décision de ce qui est pas une valide en fonction du contexte. C’est là où la décision est très importante, je garde ce que j’estime vrai pour mon contexte.

Des MOOC spécialement conçus pour le connectivisme

Siemens et Downes ont mis en place ce qu’on appelle des cMOOC (en opposition aux xMOOC). Je ne sais pas si vous connaissez les MOOC qui sont des Massive Open Online Course. Il sagit de cours en ligne  sont accessibles à tout le monde.

Les MOOC classiques se sont montrés assez transmissifs (vidéos majoritairement). Ce que Siemens et Donwes proposent ce sont des MOOC dans lesquels il n’y a pas de plateforme imposée, il n’y a pas de vidéo de contenu. Il n’y a que des lectures conseillées et à partir de ces lectures conseillées, le principe est de mettre en relation les étudiants et leur donner la possibilité d’échanger et de gérer la connaissance. Une fois qu’ils ont les lectures conseillées, ils vont ne faire qu’échanger entre eux et se proposer des interprétations voir débattre. Et c’est de ce débat, de cette confrontation de mise en connexion des réseaux que va naître la  connaissance pour chacun.

Par exemple, dans mon métier d’ingénieur pédagogique, on doit faire de la veille technico-pédagogique. J’utilise des outils comme Netvibes qui me permettent de faire un tableau avec les flux RSS pour afficher automatiquement les actualités qui s’affiche sur ce tableau. Donc en fait, je crée mon réseau de sources spécialisées et en plus je vais voir sur les réseaux sociaux Linkedin, Twitter etc. ça pour me tenir au courant
et continuer d’apprendre au quotidien.

Voilà pour ce qui est de la théorie de l’apprentissage du connectivisme. Si vous voulez en apprendre plus, n’hésitez pas à consulter les articles sur les autres théories : béhaviorisme, cognitivisme, constructivisme ou socioconstructivisme.  

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