Comment apprendre du vocabulaire en langue étrangère ?
C’est une question qui revient souvent. Comment est-ce que je peux apprendre du vocabulaire en langue étrangère de manière efficace ? C’est le sujet que je voulais aborder avec vous.
Donc si vous êtes nouveau sur la chaîne, bonjour et bienvenue à vous ! Vous pouvez à vous abonner en cliquant ici.
On va donc aborder le sujet du vocabulaire en langue étrangère. C’est vraiment essentiel lorsqu’on apprend une nouvelle langue puisque pour atteindre le niveau A1 on dit qu’il faut apprendre 600 mots. Il faut en connaître 1600 pour atteindre le niveau A2, 2700 pour le niveau B1 et 3007 pour le niveau B2. Donc l’apprentissage de vocabulaire est quelque chose d’absolument fondamental. Mais on a tous connu ce désarroi lorsqu’on essaie d’apprendre du vocabulaire et qu’on se rend compte qu’on n’y arrive pas. On passe des heures sur nos listes de vocabulaire et franchement c’est barbant, c’est difficile, c’est pas du tout agréable. Et ça a peut-être quelque chose à voir avec la méthode de travail !
C’est vrai que moi j’ai fait une licence d’anglais et en L1, la première chose qu’on vous donne c’est le vocabulaire. On vous dit, bah voila, vous apprenez tel et tel chapitre de vocabulaire. Et à la fin du semestre, vous serez interrogé sur tous les mots. On a eu tous la même chose : cette liste interminable qu’il faut connaître. Bon voilà c’est peut-être pas la meilleure des manières… C’est vrai que quand on apprend le vocabulaire en liste, comme ça, deux mots qui se suivent et qu’on passe des heures sur les mêmes mots, c’est pas forcément très efficace.
Et c’est surtout que ça met quelque chose en place qui relève de l’interférence. Je m’explique : en fait quand par exemple, on apprend on dit aujourd’hui ben voilà on va apprendre les fruits. Donc c’est très facile pour le prof parce qu’ils se disent voilà le sujet des fruits : c’est fait. Et vous vous êtes contents puisque vous dites « oh bah je connais les fruits ». Cependant rien quelque temps apprend après, on s’aperçoit qu’en fait on les connaît plus. Et ça a à faire avec l’interférence. Par exemple, si j’apprends cette liste de vocabulaire des fruits qui sont « pomme, poire, pêches » et que vous les apprenez tous les trois le même jour parmi une longue liste. Et bien le jour où vous allez avoir besoin de traduire ce mot et d’aller chercher ce mot de vocabulaire qu’est le mot pêche; et bien ça être un peu compliqué pour votre mémoire. Puisque je vais me dire « ok, très bien je les ai appris jeudi, y a trois semaines. C’était ce jour là que j’ai fait les fruits. Donc il est dans cette liste là. » Ok très bien. Dans le meilleur des cas, vous allez vous dire « je me souviens que ça commence par un p. Maintenant lequel des 3mots en p, je me souviens plus trop. Voilà ça c’est typique de l’interférence. Et c’est dû au fait que vous avez tout appris en même temps hors contexte avec des mots qui se ressemblent. C’est pas la meilleure des manières.
Partie 1 : Les stratégies d’apprentissage
Donc c’est vrai que moi j’ai plus tendance à faire des thèmes différents. Je déteste les listes de même thème à apprendre tout le même jour. Pour moi, je n’y arrive pas donc je ne fais pas ça. J’ai plutôt tendance à apprendre quelques uns par ci, par là. Je vais les espacer et revenir dessus le plus souvent possible. Mais après il y a quand même des thèmes où on est obligé de les prendre dans leur globalité. C’est c’est le cas par exemple des chiffres, on est obligé de les prendre dans leur globalité. Pour comprendre comment ça fonctionne, pour pouvoir ensuite les apprendre.
Donc si je prends les chiffres en russe, par exemple, et bien je vais mettre en place plusieurs étapes. La grande partie numéro un, ça va être vraiment s’approprier son apprentissage. Donc là, ça va être un gros ben mettre en place des stratégies et les expliciter. On va se dire : comment je vais apprendre les chiffres ? Ça commence avec l’étape 1 : c’est vraiment l’observation de la logique des chiffres. Je vais regarder comment ils fonctionnent. Je vais comprendre qu’en russe de 1 à 10, y a pas moyen va falloir que j’apprenne les mots par coeur. Puis de 11 à 19, là ça va ça c’est facile. Je prends le chiffre j’ajoute un suffixe. Ensuite on passe aux dizaines, donc pour les dizaines de 20 à 40, là je prends le chiffre et j’en rajoute un autre suffixe. De 50 à 90 c’est à peu près la même chose je le prends le chiffre et j’y mets un autre suffixe. Après la logique des centaines, des milliers ça marche à peu près comme nous. On a la même construction c’est-à-dire quand je veux faire 22, je prends la dizaine et ajoute le chiffre.
Concrètement pour apprendre les chiffres que je dois connaître par coeur, je vais regarder ce qui est facile. C’est à dire ce que je connais déjà. Il y a les mots faciles qui en les lisant une fois je vais les retenir car ils me sautent aux yeux. Il y a ceux qui ressemblent à des chiffres que je connais en français ou dans d’autres langues. Et il y a ceux que je dois apprendre en mettant en place des moyens mnémotechniques. Pour ces mots que j’identifie comme compliqués à retenir, soit je mets en place l’apprentissage par la répétition, soit je trouve des moyens mnémotechniques (rigolos de préférence) pour m’en souvenir.
Apprendre du vocabulaire c’est se dire : comment est ce que je peux me débrouiller pour apprendre ça sans passer des heures et des heures dessus ? C’est vraiment mettre en place des stratégies. Une fois qu’on a fait cette première partie d’explicitation des stratégies, on va passer vraiment dans la partie mémorisation.
Partie 2 : La mémorisation
Pour la mémorisation, moi je favorise plutôt de s’y mettre tous les jours mais quelques minutes seulement. Pour moi, c’est largement plus efficace d’y consacrer cinq minutes tous les jours que d’y passer deux heures tous les quinze jours. C’est vraiment la fréquence plutôt que la durée qu’on y passe. Tout bêtement quand on commence à apprendre les chiffres, ça va être se répéter les chiffres tous les jours avant de dormir par exemple. Au lieu de compter vos moutons en français, vous pouvez les compter en russe. Après ça va être s’interroger soi-même, vous pouvez vous interroger sur les chiffres. Il y a plusieurs façons de faire soit vous faites des flashcards, soit vous faites une application ,soit vous faites le petit jeu vous avez vous mettez les chiffres sur les bouts de papier que vous découpez et vous vous interrogez vous même. Vous pouvez demander à quelqu’un de vous interroger aussi. Il y a plein de manières de faire. Ce qui est bien quand vous vous interrogez vous même, c’est vous identifiez les mots vous n’arrivez pas à retenir et la fois d’après vous commencez par ces mots que vous n’arrivez pas à retenir.
La phase 3 : L’utilisation de la langue
Et après, essayez de vous interroger dans la vie de tous les jours : est-ce que ce que je suis capable de le traduire cette boîte de thon ? Je suis capable de dire 125 grammes en russe ! Voilà ça peut être ce genre de trucs donc là c’est vraiment on passe dans la phase 3, c’est l’utilisation en contexte. C’est à dire utiliser en contexte le vocabulaire que vous venez d’apprendre. Donc là c’est chaque fois que je voyais une date, une page, une quantité bien j’essaie de me traduire et c’est une des manières plus peut-être ludique de remobiliser ce vocabulaire qu’on vient d’apprendre.
Donc voilà la méthode que je mets en place pour apprendre du vocabulaire ! Vous pouvez voir la vidéo :
N’hésitez pas à commenter et à me dire si vous faites la même chose ! Sinon, vous pouvez partager vos techniques ! Je serai ravie de vous lire ! Merci et à bientôt.