BILINGUISME ALZHEIMER
Bilinguisme

Maladie d’Alzheimer : Les bienfaits du bilinguisme

Est-ce que tu as entendu parler des bénéfices du bilinguisme ? Aujourd’hui on va s’attarder sur le bilinguisme et la maladie d’Alzheimer.

Alors aujourd’hui on parle bilinguisme, maladie d’Alzheimer, vous allez me dire quel est le lien ? Et bien je veux vous parler aujourd’hui de deux études au Canada. Elles prouvent que le bilinguisme retarde l’arrivée, la manifestation des premiers symptômes de la maladie d’Alzheimer.

On dit que le bilinguisme contribue à ce qu’on appelle la « réserve cognitive ». La « réserve cognitive », c’est un concept pour essayer de traduire la plasticité cérébrale des individus. Certaines caractéristiques que possèdent les personnes pourraient permettre de résister plus longtemps aux effets de la vieillesse ou d’une pathologie sur le cerveau. Donc les réserves cognitives suggèrent que des facteurs environnementaux permettraient au système nerveux central de fonctionner plus longtemps de manière optimale.

Et ces facteurs ce seraient :

  • les années d’études,
  • la profession,
  • le milieu stimulant pour le cerveau,
  • les activités, des loisirs qui stimulent vraiment le cerveau,
  • et évidemment, aujourd’hui je vais vous parler du bilinguisme.

Mais avant toute chose, la question qu’on peut se poser c’est quel impact le bilinguisme a sur notre cerveau ? Less enfants et les adultes bilingues, du fait de parler plusieurs langues, développent des compétences spécifiques du contrôle cognitif et du contrôle de l’attention. Donc en fait les bilingues, comme ils sont sans cesse en train de résister à la tentation de parler en une deuxième langue et qu’ils doivent en plus switcher souvent d’une langue à l’autre, eh bien ça va impliquer pour eux une grande demande cognitive et un niveau d’attention plutôt haut. Et donc ça a un impact sur leur cerveau et il a déjà été prouvé que ça retarde de 4 à 5 ans la démence chez les personnes âgées.

Première étude sur le lien entre bilinguisme et maladie d’Alzheimer

La première étude dont je voulais vous parler c’est une étude toujours au Canada. Les deux études sont Canada. La première c’est par l’équipe du chercheur Tom Schweizer, j’imagine qu’on le prononce comme ça. Je vais vous mettre le lien vers son profil ici.

Ce chercheur en neurosciences cognitives, avec son équipe, a fait une étude où ils voulaient constituer deux groupes. Un groupe monolingue et un groupe bilingue avec seule différence, voilà être bilingue ou pas bilingue, ou pas être bilingue. Pour ça ils ont fait passer des tests aux deux groupes de patients donc à des patients.

Le premier test qu’ils ont fait passer est un test avec des interviews. Le but était de savoir à quel degré d’avancement de la maladie d’Alzheimer ils étaient. Ensuite ils ont contrôlé sur le groupe bilingue qu’ils étaient bien bilingues. Pour cela, ils ont demandé à des proches de valider que ces personnes étaient bien bilingues comme elles le prétendaient. Et ensuite ils ont fait des tests cognitifs ou des bilans neuropsychologiques. Si ça vous intéresse, les deux tests qu’ils leur ont fait passer c’était le BNA, « Behavioural Neurology Assessment » et le « Activities of daily living ». Donc ça c’est les deux tests neuropsychologiques, enfin cognitifs qu’ils leur ont fait passer.

Et ces deux groupes, ils les ont constitués en fonction des langues parlées. Ils ont fait les tests à tout le monde et ils ont constitué 2 groupes, 1 bilingue, 1 monolingue. Mais ces deux groupes avaient le même degré d’avancement de la maladie d’Alzheimer selon les tests qui ont été faits, le même niveau cognitif. Ils avaient aussi le même type de profession, le même un nombre d’années d’études, le même âge et il y avait à peu près le même genre, le même nombre de femmes et d’hommes dans chaque groupe.

On a donc 2 groupes quasiment identiques avec le seul facteur qui change c’est être bilingue ou être monolingue. Ils ont vingt patients dans chaque groupe. Au total ils ont fait passer quarante scanner, donc aux deux groupes, ils ont fait passer un scanner à chaque patient, pour regarder leur cerveau.

Les résultats montrent scanner que le groupe bilingue a une plus grande atrophie des lobes temporaux médians. Ainsi, ces régions associées à la maladie d’Alzheimer sont beaucoup plus atrophiées chez le groupe bilingue que chez le groupe monolingue. On s’aperçoit que le degré d’avancement de la maladie d’Alzheimer est beaucoup plus sévère, plus avancé chez les patients bilingues que chez les patients monolingues. Mais pourtant vous vous rappelez bien, mais pourtant ils ont exactement le même score aux tests neuropsychologiques, aux tests cognitifs. Cela prouve que le bilinguisme retarde de 4 ou 5 ans la manifestation des premiers symptômes de la maladie d’Alzheimer. Voilà donc ça c’est ce qui est très intéressant puisque donc c’est validé : le bilinguisme contribue à cette réserve cognitive.

La deuxième étude sur le cerveau

La deuxième étude dont je voulais vous parler est celle de l’équipe de Nathalie Phillips. Je vous vais vous mettre pareil son profil ici. Et donc cette étude, elle a à peu près les mêmes résultats quant au bilinguisme. En fait, ils ont fait la même chose . Un groupe bilingue, un groupe monolingue, des IRM… Et donc à symptômes équivalents de la maladie d’Alzheimer on s’aperçoit que le groupe bilingue, pareil, sur les scans est à un degré plus avancé de la maladie.

Sauf que ce qui est intéressant dans cette étude, c’est que on s’est intéressé à « comment est-ce que ça se fait ? ». Quand on regarde tout le cerveau et qu’on compare les cerveaux des monolingues aux bilingues, on s’aperçoit que sur les zones qui sont associées au langage et à la mémoire, ces zones-là elles apparaissent comme plus épaisses sur les IRM des patients bilingues. On s’aperçoit aussi dans l’étude que plus l’épaisseur de ce cortex cérébral est importante, les patients mémorisent mieux les nouvelles informations. Donc ça veut dire que…

Je vous explique : les bilingues, habitués à mémoriser, à switcher d’une langue à l’autre…s’entraînent à la mémorisation, au langage, au contrôle cognitif, à l’attention. Dans ses activités là, ils sont en train de d’épaissir leur cortex cérébral. Ce qui fait que quand la maladie d’Alzheimer vient accrocher certaines zones, ça contrebalance ce qui se passe dans le cerveau. Du coup, ça retarde la manifestation des premiers symptômes de la maladie d’Alzheimer.

Voilà pour ce qui est de ces deux études qui prouvent le bénéfice du bilinguisme sur le cerveau en rapport avec la maladie d’Alzheimer. Le bilinguisme retardent l’arrivée des symptômes de la maladie d’Alzheimer. Moi j’ai trouvé ça fascinant de voir l’effet que le bilinguisme peut avoir sur notre cerveau. Si vous aussi vous avez trouvé ça intéressant. Ou si vous avez des exemples, si vous avez entendu parler d’autres études, n’hésitez pas à mettre un commentaire je serais ravie de vous lire. Je me dis merci a bientôt. Pour d’autres articles sur les langues, rendez-vous sur cette page.

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