Le socioconstructivisme, théorie de l’apprentissage (4/5)
Aujourd’hui, on parle d’une autre théorie de l’apprentissage : le socioconstructivisme !
Alors là, comme le constructivisme, le socioconstructivisme défend l’idée que l’apprenant se construit ses connaissances par l’expérimentation et la découverte. Mais avec le socioconstructivisme, ce qui est important dans cette théorie c’est l’impact de l’environnement social et culturel.
En fait le postulat de cette théorie est que si la connaissance est personnelle, le cadre dans lequel l’apprentissage s’effectue est toujours social. En effet, on apprend rarement seul. Il y a toujours quelqu’un qui nous entoure et qu’un impact sur ça. C’est donc l’importance des autres dans l’apprentissage.
Le pédagogue Vygotsky parle d’un concept qu’on appelle la zone proximale de développement. Il s’agit de tout ce qu’un enfant pourrait potentiellement acquérir s’il était accompagné. C’est la différence entre ce qu’un enfant peut faire tout seul et ce qu’il pourrait faire s’il était accompagné. Il s’agit de cette distance entre les deux qu’on appelle la zone proximale de développement.
Pour vous citer mes recherches, j’ai noté qu’il s’agit de « la distance entre le niveau de développement actuel déterminé par les capacités de l’enfant à résoudre seul un problème et le niveau potentiel déterminé à travers la résolution de problèmes par cet enfant lorsqu’il est aidé par des adultes ou collabore avec des paires de niveaux plus avancés ».
Lev vygotsky et le socioconstructivisme
Donc Vygotski dit aussi qu’il y a deux types d’apprentissage qui sont faits :
- Il y a les apprentissages en gros que l’enfant ferait même s’il n’était pas accompagné d’une personne experte. Mais que le fait qu’une personne experte l’accompagne et l’aide dans cet apprentissage ça va accélérer le processus d’apprentissage. Donc on va aller plus vite dans l’apprentissage. Là le rôle de l’enseignant c’est d’entraîner, de faciliter l’accès à l’apprentissage. Et aussi, la mise en relation avec les pairs plus avancés.
- Il y a aussi les apprentissages sociaux qui eux n’étaient pas forcément prévu dans le développement de l’enfant mais qui vont être acquis par rapport à la gestion de l’environnement social. C’est un apprentissage vraiment social qui se fait aussi en même temps.
Ainsi, dans le mouvement constructiviste, il y a donc Vygotsky qui nous parle de la zone proximale de développement et de la nécessité d’avoir une personne plus experte pour arriver à certains apprentissages.
Jérome Bruner et le socioconstructivisme
Mais on a aussi Jérôme Bruner dont on a déjà parlé avec le mouvement cognitiviste. Il a également développé une partie de sa pensée qui rejoint le socioconstructivisme.
En fait, il dit que dans les pédagogies traditionnelles, on a souvent sous-estimé le rôle de la relation pédagogique. Je vais vous faire une petite citation de ce qu’il dit exactement :
Ce ne sont pas les mots qui rendent les enseignements possibles mais notre aptitude à saisir le rôle que jouent le cadre et les situations dans lesquelles surviennent les mots, les actes et les gestes.
Il dit donc que dans les théories de l’apprentissage qu’il qualifie de traditionnelle, on s’est trop attardé sur le contenu et sur l’aspect didactique du contenu. Ce qu’il veut dire c’est qu’on s’est concentré sur le fait de créer des leçons, de les organiser et qu’on a sous-estimé la relation pédagogique et la dimension subjective qu’il y a dans l’apprentissage.
En fait, il dit exactement :
l’erreur de nos traditions pédagogiques occidentales est d’avoir cru que la question pédagogique était celle de l’organisation didactique alors qu’elle est avant tout celle les conditions d’une coopération inter-subjective entre maîtres et élèves.
Selon lui, on a peut-être porté trop d’importance à comment enseigner, à comment délivrer le contenu, à cet aspect de transmission des savoirs. Alors qu’en fait, peut-être que l’apprentissage se fait comme dans les activités extrascolaires, par un processus de coopération interpersonnelle. Lui, va donc s’attarder sur deux concepts qui vont être :
- l’interaction de tutelle donc vraiment cette relation entre un tuteur et un élève
- et aussi ce phénomène d’étayage
Pour ce dernier, il va décrire six fonctions d’étayage :
- Ce qu’on appelle l’enrôlement qui sert à engager l’intérêt et l’adhésion soit motiver, simplifier la tâche pour réduire la charge le cognitive
- La réduction de liberté
- Le maintien d’orientation c’est à dire qu’on va toujours faire en sorte que l’objectif soit clair et qu’on aille vers cet objectif
- Il a aussi souligné les caractères pertinents de la tâche donc peut-être les consignes et tout ça
- Le rôle de frustration donc il va toujours dédramatiser l’erreur, il va toujours faire en sorte que ça ne soit pas négatif
- La démonstration donc c’est
- Lui qui va présenter la solution c’était
Voilà, vous en savez plus sur le socioconstructivisme, le prochain mouvement sera le mouvement connectiviste.