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Assistante de français en Australie, mon expérience.

Aujourd’hui, je voulais vous parler de mon expérience comme assistante de français en Australie. Vous avez été nombreux à me questionner sur l’assistanat de français.

Postuler en ligne pour être assistante de français en Australie

Alors, pour être assistante de français en Australie, moi, j’ai participé au programme d’assistant en langue française de France Education International. En fait, pour postuler, il faut commencer par s’inscrire en ligne. Les inscriptions s’ouvrent à peu près à l’automne et ensuite, vous aurez différentes choses à faire. Pour l’inscription, on va vous demander des informations pratiques. Je crois qu’on vous demande de tout ce qui va être votre parcours scolaire, professionnel, tout ça. Et on vous demande surtout une lettre de motivation. Il va falloir vous appliquer dans la lettre de motivation parce que c’est ce qui va permettre aux instances étrangères de décider quels candidats elles sélectionnent.

L’entretien avec un enseignant de langue anglaise

Ensuite, si j’ai de bonne mémoire, je crois que c’était pendant l’hiver, il y aura un entretien avec un enseignant de langue. (Moi, c’était un prof de mon université). Il va évaluer le niveau en langue et aussi un peu la qualité et la motivation de votre candidature. Il faut savoir que dans le processus de recrutement des assistants de français, il y a seulement France Éducation International et les personnes des instances étrangères qui décident. Le prof ne décide pas. Mais en gros, il fait quand même un bilan de l’entretien qu’il a avec vous.

Choisir sa région géographique

Ensuite, moi, j’avais dû… Et je crois que c’est propre à l’Australie. J’avais dû faire des choix. Vous devez indiquer votre choix un, choix deux, choix trois de la situation géographique. Moi, choix un, j’avais New South Wales, c’est là où se trouve Sydney, parce que l’année d’avant, j’avais fait un voyage en Australie, et j’avais des connaissances là- bas, donc j’espérais pouvoir y retourner. Je pense que ça a joué en ma faveur puisque j’ai été affectée à un établissement en périphérie de Sydney.

La réponse à la candidature et les premières démarches

Ensuite, les résultats de candidature, si vous êtes pris ou si vous n’êtes pas pris, moi, je les avais eus en juillet. On m’avait donc annoncé que j’avais été prise en juillet, sachant que l’année scolaire en Australie, elle commence en janvier. J’ai vraiment vraiment un semestre de libre.

Au niveau des démarches avant le programme, avant d’entrer dans le programme. Moi, j’avais reçu fin septembre les descriptifs du programme. En gros, il y avait un document du département d’éducation australien qui résumait mes missions, ce que j’allais faire, ce qu’on attendait de moi. Ça m’a indiqué aussi que j’avais un séminaire de rentrée auquel je devais participer, quand est- ce que je devais commencer, à quoi ressemblait le calendrier, les vacances et tout ça, les jours fériés en Australie. Et en plus, ça parlait du fait que je devais me procurer mon visa, un logement, une assurance maladie, tout ça.

La lettre d’invitation et les démarches administratives

Fin septembre, j’ai reçu ce qu’on appelle la lettre d’invitation. En fait, pour immigrer en Australie sous ce programme d’assistants, il faut demander un visa 416, ce qu’on appelait à l’époque « Special Program », et pour ça, il faut une lettre d’invitation de la part du département d’éducation. Et en plus, il faut d’autres papiers. Il faut le casier judiciaire vierge, l’acte de naissance certifié, le passeport certifié. Il faut qu’il soit valable six mois après la date de fin de contrat.

Les conditions de vie d’une assistante de français en Australie

Et il fallait surtout aussi une assurance maladie qui me couvre jusqu’à un million de frais de santé. Moi, j’avais choisi la formule Junior Expat de MSH International. C’était dur à trouver parce que chaque cas ne proposait pas, je crois. J’avais mis un peu de temps pour le trouver. C’est un petit coup quand même. Dans cette lettre d’invitation, il y avait aussi le fait que j’allais devoir suivre le séminaire de deux jours de formation. Bien sûr, le séjour a été pris en charge.

Ça indiquait aussi le salaire. Ça varie vraiment en fonction des pays et des territoires. Mais en gros, moi, mon salaire était annoncé à 33 676 $ australiens par an. Et en plus, j’avais eu le droit à 500 $ de prime d’installation. Et on nous indiquait aussi qu’on pouvait avoir six jours de congé maladie payés. Ensuite, en novembre, j’ai reçu ma notification de placement.

L’affection à l’établissement scolaire

J’ai reçu le nom de l’école qui m’a accueillie et j’ai pu aller voir un petit peu à quoi ça ressemblait. Moi, c’était une high school, donc collège- lycée, que de filles, en banlieue de Sydney. Moi, ça s’appelait Randwick Girls High School. J’avais les informations sur cette école.

Venir avant le début de son visa

Il faut savoir que moi, je n’ai pas attendu janvier pour partir en Australie et j’ai eu du mal à avoir l’information si je l’avais le droit ou pas. Là. Mais en fait, comme j’avais des copains en Australie, je voulais aller les rejoindre avant de commencer. Donc, ce que j’ai fait, c’est que je suis partie en octobre, il me semble. J’ai pris un visa e-visitor, donc vraiment un visa touriste. Et j’ai pu faire… J’avais le droit de faire ma demande de visa à 416 depuis l’Australie. Comme ça, j’ai pu me profiter et pas perdre de temps en Australie.

Les formations à faire avant de prendre poste

Ensuite, pour ce qui est des démarches à l’arrivée en Australie, juste avant de commencer l’assistana, il faut suivre une formation en ligne. La formation en ligne vous prépare aux défis que peuvent rencontrer les professeurs en Australie, notamment dû au contexte, que ce soit les animaux dangereux, il y a beaucoup d’allergies en Australie, tout ça, on vous prépare bien. Moi, j’ai dû compléter un certificat en ligne qui était ça s’appelle emergency care training et anaphylaxis e-training. On vous demande de compléter ces deux certificats en ligne et ensuite, on a les deux jours de séminaire. Moi, c’était 27 et 28 janvier, au tout début de juste avant la rentrée scolaire.

Là, on vous demande de vous présenter, on vous présente les formalités vraiment pratiques : Comment ça marche pour ouvrir un compte en banque ? Qu’est-ce que c’est que le TFN ? C’est le numéro fiscal. Comment en avoir un ? Est-ce que la superannuation ? C’est le système de retraite en Australie. Comment ça marche ? On vous demande de vous procurer votre Working with Children Check, WCC. C’est un document à demander qui prouve que vous n’avez pas d’antécédent pour travailler avec les enfants. On vous présente le système d’éducation australien, on vous présente aussi comment gérer une classe, quels usages pour les outils numériques, on vous présente les programmes et on parle aussi de la protection de l’enfant, vos droits et vos devoirs. Ensuite, au niveau des démarches, ça va être l’installation, donc les documents à fournir, l’ouverture de comptes en banque, numéro australien, trouver un appartement.

Le premier jour en tant qu’assistante de français en Australie

Et ensuite, on arrive à notre premier jour. Moi, je suis arrivée à la Randwick Girls High School et j’avais un séminaire pour les nouveaux profs. Ça, franchement, c’est super utile parce que vous avez toutes les informations dont vous avez besoin.

J’ai aussi rencontré la Headteacher, c’est ma boss qui m’a encadrée tout au long de mon assistanat. Tout m’a été présenté, l’école, j’ai fait un tour, j’ai les règles, mon casier, comment ça fonctionne. Et après, on m’a présenté mes missions et tout au long de l’année. Pour les classes entières, les Year 7 à Year 10, en gros, c’est de la sixième année à la seconde. Là, ils étaient en classe entière, les filles, donc on était deux, la prof et moi, et j’assistais la prof.

Ensuite, j’avais des cours toutes seules pour les petits groupes parce que les Year 11 et Year 12, qui préparent le bac, étaient en petits groupes. Là, je devais faire les cours toutes seules et surtout axée sur la communication orale. Ensuite, j’ai donné des cours de conversation pour vraiment préparer au baccalauréat australien qui s’appelle HSC, puisqu’ils ont une épreuve orale en français. J’ai aussi assuré l’animation d’un club de français. On a fait plusieurs activités, on a fait des crêpes, on a fait des macarons à pâte-fimo, on a fait des fois, on a fait de la pétanque, on est allé manger dans un restaurant français, plein de choses, on a regardé des films, tout ça.

L’emploi du temps d’une assistante de français en Australie

En plus des missions, il y a aussi une question de calendrier. Je travaillais trois jours par semaine de 9h00 à 15h00 avec des heures d’enseignement et des heures de conception qui sont prévues dedans. C’était un calendrier tout à fait confortable. Concrètement, c’est idéal. On était payé tous les 15 jours puisque de toute façon, on doit payer aussi notre loyer soit la semaine, soit la quinzaine.

Le clap de fin

Et ensuite, au moment du départ, on doit faire remplir à notre superviseur l’attestation du CIEP (ancien France Education International) et ensuite faire toutes les démarches. Donc, pas fermer son compte en banque, puisqu’on rentre en France, on va demander la superannuation back, mais récupérer en gros ses cotisations retraites, mais il faut le faire une fois qu’on est sorti de France. Donc, il faut bien penser à laisser son compte en banque ouverte. Sinon, c’est possible de tout fermer.

Cette expérience est exceptionnelle puisqu’ on découvre vraiment un système éducatif totalement différent d’une autre, des règles sont différentes, des façons de communiquer sont différentes, un programme qui n’est pas le même. C’est vraiment l’occasion d’être plus près de la culture, de la culture éducative, de la langue. C’est un partage exceptionnel à la fois pour les élèves et pour nous.

Moi, je sais que ça a eu un effet, en tout cas, mon travail a porté ses fruits. Toutes les filles, ils ont validé leur bac en français. Il y en a même une qui a eu un 100 %, ce qui n’était jamais arrivé dans l’école. C’était une expérience inoubliable. Si jamais vous avez l’occasion, franchement, faites-le si ça vous tente. Si vous avez des commentaires, des questions, n’hésitez pas. J’étais ravie de partager ça avec vous. Je vous dis merci et à bientôt.

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